Ceux qui avaient compris ce qui se passait, à présent de plus en plus nombreux, luttaient pour rester éveillés. Le deuil était un poison pourrissant les âmes plus rapidement que la faim ou le froid s'attaqueraient au corps des dernières femmes et des derniers hommes.
Pas très loin, il y eu cette personne, ou cet enfant peut-être, qui jouait avec sa radio, espérant entendre quelque chose, une voix prouvant qu'il y avait encore de la vie au-delà du mur, ou bien que des secours étaient en route... Voire même capter un message militaire. Quoi que ce soit. Les hauts-parleurs du vieux poste n'émettaient qu'un long grésillement de bruit blanc, énervant son voisin. Puis le soir, une voix perça le silence des ondes. La poignée de survivants avait certes toujours froid, toujours peur, mais ils n'étaient plus seuls. Quelque part, un homme avait réussi le petit miracle de leur parler à tous. A partir de cet instant, on attendrait chaque jour sa nouvelle transmission et à chaque fois il serait là, prouvant que l'isolement est une illusion, et que nul n'est seul dans la peine. Surtout, celui qui se fit appeler Sigmund apporterait des réponses, mettant des mots sur les nouvelles vérités du monde de l'Après, balisant le chemin de la compréhension que les plus hardis des survivants pourront entreprendre, poursuivre... Et peut-être mener jusqu'à son terme. Voici la première transmission de Sigmund, ce cris qui perça le silence. Peut-être déterrerons-nous quelques-unes des autres émissions de Sigmund dans le futur. Restez sur les ondes, cher Survivant...
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Août 2017
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